FIV, INSÉMINATION : COMMENT SE PRÉPARER À LA PMA NATURELLEMENT ?
La PMA est un parcours délicat durant lequel il faut être armé de courage et de patience. Face à la batterie d’examens et aux traitement hormonaux lourds, de nombreuses femmes recourent aux médecines douces pour mettre toutes les chances de leur côté… et gérer le stress. Trois d’entre elles témoignent de leur expérience.
Près d’un couple sur cinq consulte pour des problèmes de fertilité et plus de 3% des enfants nés chaque année en France sont issus de la Procréation Médicalement Assistée. Si les hommes et les femmes qui entament ce parcours en France sont très motivés par le désir d’enfant, la PMA n’en reste pas moins une épreuve physique et psychologique. Outre les protocoles désormais plutôt bien maîtrisés par les centres de PMA, le recours aux médecines douces et à la santé naturelle est de plus en plus fréquent. Trois futures et jeunes mamans partagent leurs expériences, assez représentatives de ce qui s’offre aux aspirants parents.
Victoire, maman de Félice, née fin janvier 2018 : «Chasse aux pertubateurs endocriniens et méditation»
«Lorsque nous avons entamé notre parcours en PMA, ma gynécologue nous a immédiatement demandé de revoir notre régime alimentaire : pour mon mari, comme pour moi, 7 fruits et légumes par jour minimum et pas plus de 4 verres d’alcool par semaine. Nous nous sommes astreints à ce régime pendant plusieurs mois… avant de relâcher un peu la pression. Cependant, cela nous a fait un bien fou. Nous avons aussi décidé de passer à une alimentation 100% bio et, sur les conseils d’une sage-femme, nous avons chassé tous les pertubateurs endocriniens de la maison. Elle est persuadée que les problèmes de fertilité croissants sont liés aux substances contenues dans les produits ménagers, les cosmétiques… Et j’en suis également convaincue à 200%. Le plus difficile a été de faire le tri dans la salle de bains, notamment pour mon mari. Mais nous y sommes et désormais, c’est une évidence !
Pour gérer le stress et l’angoisse, je me suis mise à la méditation. J’ai le sentiment que cela m’a beaucoup aidée et je continue aujourd’hui. Par ailleurs, pour la première fois de ma vie et durant tout notre parcours, j’ai été suivie par un psychologue. La PMA est une véritable épreuve physique et nerveuse et après avoir tenté beaucoup de choses (j’ai même consulté une sorcière basque…), le fait de pouvoir échanger avec un professionnel m’a permis d’avancer. Si je devais ne retenir qu’une phrase de ce qu’il m’a dit, ce serait clairement celle-ci : ‘Rien de ce que vous pouvez penser ou faire n’aura d’impact sur le résultat des FIV’. C’est très déculpabilisant.»
Anaïs, 36 ans : «Des oméga 3, des antioxydants et l’étiopathie»
«Je crois beaucoup en l’importance de l’alimentation pour la santé et, notamment, pour la fertilité. J’ai pris pas mal de compléments alimentaires, mais surtout, après avoir consulté une naturopathe, j’ai quelque peu modifié mon alimentation. Objectif : optimiser mes apports en oméga 3 et en antioxydants… Jus de légumes, œuf et avocat au petit-déjeuner ; crudités arrosées d’huile de colza au déjeuner ; oléagineux au goûter… J’ai tâché, comme il m’a été conseillé, d’éviter le fromage (mon péché mignon) au dîner, car il paraît que le mauvais gras l’emporte sur le bon en fin de journée. Mais je me suis aperçue que cela tournait à l’obsession… Désormais, je m’autorise donc un verre de vin rouge et du saint-Nectaire dès que j’en ai envie…
Pour le reste, j’ai consulté mon médecin homéopathe qui m’a concocté un traitement sur mesure, autant pour gérer le stress que pour réguler les hormones… et je vais régulièrement voir mon ostéopathe : il fait un travail sur la régularisation des hormones, m’a remis le petit bassin en place… Ce qui doit permettre une meilleure circulation sanguine et une plus grande mobilité des ovaires et des trompes. Sur les conseils de mon médecin généraliste, j’ai également vu à plusieurs reprises une étiopathe. Une spécialité dont j’ignorais l’existence mais son approche m’a convaincue : elle travaille sur la vascularisation de l’abdomen, du système digestif aux organes génitaux. Si la circulation se fait bien, l’embryon a toutes les chances de trouver sa place… Certes, les inséminations se sont révélées infructueuses, mais je suis optimiste pour la FIV à venir et je retournerai voir mon étiopathe avant le transfert.»
Laure, 34 ans, enceinte de 7 mois : «L’acupuncture pour l’énergie vitale… et pour gérer l’attente»
«Adepte de la médecine chinoise, j’ai bien entendu veillé à mon alimentation mais je m’en suis aussi et surtout remise à mon acupuncteur. Cette médecine alternative est approuvée par l’OMS depuis longtemps pour traiter les troubles reproductifs : l’acupuncture rétablit l’énergie vitale. Je suis convaincue que c’est l’acupuncture qui a permis de régulariser mes cycles. (ndlr : l’acupuncture aurait également démontré ses effet sur la qualité de la glaire cervicale et sur la qualité de la muqueuse utérine). Les séances d’acupuncture m’ont également aidée, je pense, à gérer l’angoisse et l’attente.
Au début de notre parcours, j’ai également consulté une kinésiologue. J’avais le sentiment, en sortant de chez elle, de me sentir plus légère, comme délestée d’un poids… Difficile de dire si cela m’a aidée à tomber enceinte, mais ce qui est sûr c’est que lorsque l’on s’engage dans un parcours de PMA, il faut s’écouter et tenter ce qui nous semble adapté à notre profil et à nos croyances.»
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